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Interview avec avec notre Thanatopractrice.

       

Eléonore ,  as-tu toujours souhaité être thanatopractrice ?

Non, absolument pas. J’avais pour projet de devenir médecin, mais à la sortie de mon bac , j’ai fait une première année de médecine que je savais non concluante. C’est en cherchant un job d’été que j’ai découvert par hasard le monde du funéraire (et tous ses beaux métiers) puisque j’ai travaillé à l’accueil d’une pompe funèbre cet été là. J’avais 18 ans à l’époque et lorsque j’ai vu pour la première fois un thanatopracteur travailler , je suis tombée amoureuse du métier.

Il m’a tout de même fallu une grosse année de réflexion pour me lancer dans la formation car c’était un métier assez mal vu par mes parents à l’époque.

Quelles sont les études pour être Thanatopractrice ?

Pour devenir thanatopracteur , le parcours n’est pas simple et surtout onéreux : il faut tout d’abord être accepté dans une des écoles qui dispense la formation théorique. Ce sont des écoles coûteuses. Les cours durent environ 2 à 3 mois. Cette formation en poche donne l’accès à l’inscription au Diplôme National de Thanatoprateur, dans un premier temps la partie théorique est sanctionnée sous forme de concours (60 places pour plus de 400 inscrits environ chaque année). En cas de réussite de cette partie théorique, le candidat a en main le sésame pour se former au métier avec un maître de stage. A l’issue de cet apprentissage , le stagiaire se présente devant un jury du concours national pour valider ou non sa pratique . On ne peut pratiquer seul en tant que thanatopracteur diplômé que lorsqu’il y a parution au journal officiel des lauréats.

Peux-tu exercer de façon libérale ou dois-tu obligatoirement être embauchée via une Pompe Funèbre ?

C’est un métier qui se pratique soit en tant que salarié en entreprise de pompes funèbres ou dans des sociétés qui ne proposent que des prestations de préparation des défunts, soit à son compte. Pour ma part j’ai travaillé pendant 4 ans en tant que salariée d’une entreprise de pompes funèbres avant de changer de cap et de me mettre à mon compte.

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton métier ?

C’est un véritable métier passion. Il associe à la fois la technicité avec  une bonne connaissance du corps humain, mais également une approche esthétique indispensable , puisque c’est la partie visible de mon travail. Enfin , depuis que je suis à mon compte je peux développer un aspect essentiel de mon métier : l’approche humaine puisque j’essaye, dès que c’est possible, d’aller à la rencontre des familles.

Tout me plait dans ce métier, même s’il est parfois très dur.

Est-ce difficile d’être une femme dans ce métier ?

Lorsque j’étais salariée, le fait d’être une femme était en effet assez compliqué avec mes collègues. Avec du recul  c’était surtout à cause de mon approche du métier différente de la leur.

Je pense sincèrement que c’est une force d’être une femme dans cette profession aujourd’hui (et nous sommes de plus en plus nombreuses !), on apporte douceur et réconfort aux familles et cela se voit souvent dans notre manière de pratiquer le métier.

Parles-tu avec tes défunts ?

Très souvent, surtout quand je suis seule avec eux. Pour moi c’est important de leur expliquer ce que je suis en train de faire et puis je trouve que c’est agréable !

Ton plus beau souvenir ?

C’est compliqué d’avoir de beaux souvenirs … Par contre, je me nourris de savoir que mon travail a pu soulager les familles dans leur deuil. C’est une recherche constante de faire de mon mieux pour eux et lorsque j’ai des retours je suis tellement reconnaissante.

Ton plus dur ?

Il y en a malheureusement souvent, chaque défunt me touche. Mais le plus dur reste une jeune de mon âge (20 ans à l’époque) dont j’avais dû m’occuper lors de ma première semaine de stage pratique. Il avait fait une chute en VTT dans une forêt. J’ai mis des semaines à m’en remettre et aujourd’hui encore le souvenir est bien vivant.

Quand tu dis ton métier à des inconnus en soirée, quelles sont en général leurs réactions ?

Alors j’évite de parler de mon métier lorsque je ne connais pas mes interlocuteurs. C’est une profession mal perçue car la mort fait peur et nous sommes au plus près du sujet dans mon métier. En général je dis que je travaille dans le funéraire et si je peux j’évite de donner plus de précisions. On ne connaît jamais la sensibilité des personnes en face de nous et c’est à prendre en compte.

Une anecdote ?

Beaucoup d’anecdotes , mais c’est assez délicat de les partager ! Certaines situations peuvent être tellement cocasses !

Ta couleur préférée ?

J’aime le bleu, mais aussi le rose, et puis le vert, j’aime toutes les couleurs !

ton surnom ?

Elé , Eléo, Nel , j’en ai beaucoup selon les personnes

Ta chanson préférée ?

Je suis une férue de musique et je ne passe pas une journée sans en écouter. Je n’ai pas une chanson préférée mais une liste immense de chansons/musiques préférées !

Mais j’avoue être une grande fan du groupe de rock Muse